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Complètement largué en championnat, l’Olympique de Marseille montre un tout autre visage en coupe. Entraineur de la seule équipe française encore en course dans tous les tableaux, Didier Deschamps va cependant devoir faire des choix s’il veut décrocher de nouveaux titres.
La qualification pour les quarts de finale de Ligue de champions acquise mardi à Guiseppe-Meazza face à l’Inter Milan (1-0 ; 1-2) a confirmé le goût prononcé pour les coupes de ce Marseille version 2011-2012. Seule équipe encore en lice dans les deux coupes nationales, les hommes de Didier Deschamps joueront leur place en demi-finale de la Coupe de France mercredi prochain au stade Malherbe de Caen face à Quevilly. Un match tout à fait à la portée des coéquipiers de Brandao, le buteur héroïque de mardi soir. Dans un mois, les doubles tenants du titre de la Coupe de le Ligue iront défendre leur bien face à Lyon au Stade de France. Une occasion pour les Olympiens de déjà sauver une saison que beaucoup annonçaient ratée. Demain vendredi, on connaîtra le prochain adversaire de l’OM en Ligue des Champions. Autant dire que Nicosie, tombeur de Lyon en huitièmes, serait la proie idéale pour le club phocéen. Une nouvelle accession, 19 ans après, au dernier carré de la « coupe aux grandes oreilles » n’est pas impossible. Ce serait en tout cas le moyen d’empocher près de 5 millions d’euros, une somme bienvenue pour un club en mal avec ses finances. Sur le plan sportif, ce serait un bonheur inqualifiable pour toute une ville, une région, un pays.
Mais avant cela, Marseille retrouve son train-train quotidien et reçoit Dijon ce week-end pour le compte de la 27ème journée de Ligue 1. C’est le retour à une compétition qui est bien loin de sourire à l’OM cette année. Actuel 8ème du classement, le club reste sur quatre revers de rang et pointe désormais à 19 points du leader parisien, mais surtout à 8 de Lille et de cette place qualificative pour la prochaine Ligue des Champions. Une nouvelle contre-performance samedi au Stade Vélodrome face à des Bourguignons relégables et l’OM pourrait définitivement dire adieu à cette 3ème place. Il est maintenant évident que Marseille ne possède pas un effectif assez fourni pour continuer à lutter dans les quatre compétitions. Didier Deschamps le sait et devra faire des choix significatifs en reposant notamment quelques cadres. Les retours de blessure de Mathieu Valbuena et de Loïc Rémy sont en tout cas de très bon augure pour le coach marseillais et laissent présager une belle fin de saison. Si Marseille continue à afficher ce visage rayonnant en coupes, nul doute que les supporters pardonneront à leurs joueurs ces piètres résultats en championnat. Déjà vainqueur de six trophées en un peu plus de deux ans passés à Marseille, Didier Deschamps se verrait bien en ramener au moins un septième sur la Cannebière cette année. A choisir, on prend la Ligue des Champions…
F.P
En remportant le tournoi de Palm Beach Gardens, le Nord-Irlandais Rory McIlroy devient le nouveau numéro un mondial. Ce petit génie de la balle blanche succède à l’anglais Luke Donald sur le trône du golf mondial. A 22 ans et 312 jours, McIlroy est le deuxième plus jeune joueur de l’histoire à atteindre ce niveau d’excellence derrière un certain Tiger Woods devenu numéro 1 mondial le 15 juin 1997 à l’âge de 21 ans et 167 jours ! Ironie du sort puisque dimanche dernier en Floride, ces deux génies des greens ont terminé aux deux premières places de cette épreuve du circuit nord-américain de golf (PGA). Aux yeux de tous, le jeune Nord-Irlandais est bien le digne successeur de Woods, mais le tigre, qui retrouve petit à petit son meilleur niveau, ne l’entend pas de cette oreille... 
Nord-irlandais mais catholique, Rory tape ses premières balles à l’âge de deux ans dans sa ville natale d’Holywood. Doté d’un incroyable talent, McIlroy éclabousse le golf amateur de son génie et multiplie les titres dans son adolescence. Sous la houlette de son entraîneur Michael Bannon, il est sacré champion junior d’Irlande du Nord à 13 ans puis champion d’Irlande l’année suivante. Cette même année, il remporte la Ryder Cup Junior. Il ajoute à cela 5 titres amateurs dans le championnat européen pour devenir en février 2007 numéro un mondial du golf amateur. Il est alors temps pour Rory, tout juste âgé de 18 ans, de passer professionnel et ainsi se frotter aux meilleurs joueurs de la planète. Son ascension est aussi fulgurante que régulière. Top 100 pour sa première année avec notamment une belle deuxième place du Masters Européen, top 40 l’année suivante, ce qui fait de lui le plus jeune golfeur de tous les temps (19 ans) à intégre le top 50. C’est lors de sa troisième saison chez les pros que McIlroy remporte une première victoire de prestige au Dubaï Desert Classic. Nous sommes en 2009 et déjà le maître Tiger Woods voit en ce jeune britannique un futur très grand : « Ce n’est qu’une question de temps et d’expérience avant que McIlroy ne devienne numéro un mondial ». 
En 2010, du haut de ses 20 ans, Rory intègre le Top 10 après une deuxième victoire sur le circuit américain. Celui qui impressionne par sa précocité et son talent hors-norme se fait dès lors surnommé « Rors ». L’année suivante en 2011, le jeune brun aux cheveux bouclés se révèle aux yeux du grand public. D’abord aux Masters où il entame le quatrième et dernier jour en tête avec quatre coups d’avance sur ses poursuivants avant de s’effondrer totalement le dernier jour avec cette sale carte de +8 bien indigne de son rang. Ce n’est que partie remise. Au Grand Chelem suivant, à l’US Open, Rory est de nouveau leader à l’issu du troisième jour, avec cette fois huit coups d’avance sur le second. Il maintient son niveau de jeu et remporte son premier majeur. Il n’a alors que 22 ans et 46 jours. Son improble score de -16 n’est autre que le nouveau record de l’histoire de l’US Open, loin devant les -12 de Tiger Woods et de Jack Nicklaus. Une légende est née. Lancé sur une véritable autoroute, le Nord-Irlandais, qui débute une idylle avec la tenniswoman danoise, Caroline Wozniacki, collectionne les performances de très hautes volées. Sa plus mauvaise place sur le circuit européen depuis début septembre 2011 est une 11e place. Entre la fin 2011 et le début 2012, il a enchaîné ainsi huit tops 5. Tout simplement Incroyable. 
La suite on la connait, après avoir manqué l’occasion de s’emparer de la première place il y a dix jours lors de sa défaite en finale des championnats du monde de Match Play (face à Hunter Mahan) dans le désert de l’Arizona, Rory McIrloy vient de se poser sur le trône du golf. Encore à des années lumières des 623 semaines passées par le Tigre au sommet de la hiérarchie mondiale, Rory McIlroy compte bien rester le patron du golf un petit moment. Et si on regarde l’âge et le talent phénoménal de ce champion, on se dit que c’est tout sauf impossible. Il entame aujourd’hui sa première semaine en tant que « number one ». Costume qu’il va arborer dès ce jeudi au WGC de Doral à Miami. L’affiche est alléchante en Floride puisque Lee Westwood, Martin Kaymer, Luke Donald et Tiger Woods, les quatre précédents numéros un mondiaux seront ses adversaires. Le golf débute sans doute une nouvelle ère passionnante. La chasse au Nord-Irlandais est désormais lancée. Le Tigre, toutes griffes sorties, se tient prêt à bondir… 
A l’image de ce pénalty raté par Didier Drogba ce soir à Libreville en finale de la Coupe d’Afrique des Nations, la « génération dorée » ivoirienne restera synonyme de regrets. Que d’occasions manquées par nos talentueux Eléphants à qui l’on promettait la gloire. Les stars Didier Drogba, Yaya Touré, Gervinho et autre Salomon Kalou n’ont toujours gagné avec la sélection nationale. Les deux qualifications en Coupe du monde (2006 et 2010) se sont à chaque fois soldées par une élimination au premier tour. Une génération en or, en or plaqué. Et pourtant la Côte d’Ivoire a faim, c’est un peuple rempli d’espoir qui attend un titre depuis la CAN remportée au Sénégal en 1992. Vingt-ans plus tard, les pleurs ont remplacé les joies dans les rues d’Abidjan. La cruelle séance de tirs au but vient de crucifier les Eléphants pour sacrer les Chipolopolos de la Zambie (0-0, 8 t.a.b. à 7). Une énième surprise dans cette 28e édition de la CAN décidemment pas comme les autres. Une mauvaise surprise pour la Côte d'Ivoire, grande favorite de la compétition. Six buts marqués, pas le moindre but encaissé, et pourtant les hommes de François Zahoui n’ont pas triomphé. 
Le scénario de ce soir à Libreville au Gabon est un sentiment de déjà-vu. L’histoire se répète pour le capitaine Didier Dogba. Son pénalty de la 70ème minute envoyé dans les nuages a le même goût amer que celui raté en finale de la CAN 2006 face à l’Egypte (0-0, 2-4 aux t.a.b.). L’attaquant de Chelsea a-t-il fait preuve d’un excès d’orgueil ? Après avoir manqué son tir au but contre la Guinée équatoriale en quarts de finale (3-0), Drogba n’aurait-il pas dû laisser sa place à un coéquipier ? Le meilleur buteur du tournoi (3 buts) se faisait un rêve d’offrir aux Eléphants la deuxième CAN de son histoire. Un rêve qui a viré au cauchemar. Son échec envoie les deux équipes dans cette fameuse séance des tirs au but. Une séance interminable. Le score est de 7-7, Gervinho tire au-dessus. Sunzu décroche la lucarne. La Zambie est championne d’Afrique pour la première fois de son histoire. Les prières ivoiriennes n’ont pas été exaucées. Sous les yeux du chef de l’Etat Alassane Ouattara, nos Eléphants sont à terre, effondrés. Le ciel est une nouvelle fois tombé sur la tête de la Côte d’Ivoire. Drogba est en pleurs, à bientôt 34 ans il ne goûtera pas sans doute jamais à la victoire sur le continent africain. 
ET SI LA NOUVELLE DEFAITE de samedi (1-3) face à Nancy était celle de trop. Ironie du sort, Jean Fernandez, ancien entraîneur de l’AJA aujourd’hui à Nancy, pourrait indirectement provoquer l’éviction de son successeur Laurent Fournier. C’est en tout cas le souhait des supporters présents samedi à l’Abbé-Deschamps. Dépités, ils ont laissé éclater leur colère, allant jusqu’à taper et remuer le banc abritant Laurent Fournier, son staff et les remplaçants. Du jamais vu dans l’histoire du club. La banderole moqueuse déployée par le kop auxerrois témoigne du climat hostile qui règne à Auxerre : « Bourgoin, après les poulets, les chèvres ». Les supporters, fatigués par le jeu ou plutôt par l’absence de jeu de leur équipe, attendent de leur président une réaction. La réponse de l’intéressé est paradoxale. Dimanche, Gérard Bourgoin aurait d’abord téléphoné à l’ancien entraîneur de Marseille Eric Geretz avant d’expliquer que Fournier n’était pas menacé. Les heures de l’entraîneur auxerrois semblent néanmoins comptées. Et pour cause, Auxerre est aujourd’hui 18ème et relégable de Ligue 1. Avec 19 points en 21 journées, le bilan de l’ancien entraîneur du PSG est plus que médiocre. Celui qui avait déclaré l’été dernier vouloir s’approcher « le plus possible des trois premières places » est aujourd’hui bien loin du compte. Quelques mois plus tard, et malgré un bon début de saison, un gouffre de 20 points sépare les auxerrois du podium de Ligue 1. Avant la reprise début 2012, Fournier avait annoncé devoir gagner tous les matches de janvier. Résultat, hormis une pénible victoire face au club de CFA 2 Drancy (1-0) en Coupe de France, les coéquipiers d’Edouard Cissé ont essuyé trois défaites. La première en 16ème de finale de la Coupe de France à domicile contre Châteauroux (1-2) pensionnaire de Ligue 2, et deux en Ligue 1 face à Ajaccio (1-2) puis Nancy (1-3). Ces défaites face à des concurrents directs au maintien plongent le club bourguignon dans la crise. 
Un mois après l’affaire Chafni, l’AJA défraye de nouveau la chronique. Ce n’est pourtant pas le style de la maison. Interrogé ce matin au micro d’RMC, le président Bourgoin tente de calmer le jeu : « Il n’y a pas de révolution, on n’est pas des révolutionnaires à Auxerre. On est au contraire des conservateurs et c’est ce que l’on nous reproche. Pourquoi Fournier ne resterait pas ? Il n’a pas de jambes cassées donc je ne vois pas pourquoi il ne resterait pas ». Toujours est-il qu’une réunion d’urgence entre joueurs et dirigeants a remplacé l’entraînement prévu à 14h. Le conseil d’administration fera ensuite le point à 18h sur le mercato. L’heure est grave puisque le marché des transferts prend fin demain mardi à minuit. Pour l’instant, pas sûr que le retour à Auxerre de Kapo ne suffise à redresser la barre. Côté entraîneur, outre Geretz, les noms de Guy Lacombe, Elie Baup, Claude Puel et de Didier Olé-Nicolle résonnent de plus en plus fort en Bourgogne. Ce matin, Laurent Fournier s’est pourtant dit « concentré » sur le match à venir contre Caen, ajoutant ne plus vouloir faire de commentaires. 
Pour le plus grand bonheur des fans, le tableau offre un alléchant Tomic-Federer en huitièmes. Le Suisse, quadruple vainqueur de l’épreuve a facilement disposé au 3ème tour du géant croate Ivo Karlovic. Le numéro 3 mondial est en forme, il n’a pas encore perdu le moindre set. De la fraicheur, il lui en faudra car Bernard Tomic est tout simplement étincelant. Brillant chez les juniors malgré son caractère sulfureux, l’actuel 37ème à l’ATP a confirmé son immense talent. Il est le plus jeune joueur du Top 50 mondial. Bernard Tomic, c’est une main de rêve, un jeu complet et un mental d’acier. Face à l’énorme attente qui règne en Australie, au lieu d’être tétanisé, le jeune adulte se trouve au contraire galvanisé par cette pression. Au premier tour, il est opposé au demi-finaliste ici en 2009, l’espagnol Fernando Verdasco. Mené deux sets à zéro, le gamin renverse la vapeur pour s’imposer en cinq sets. Au tour suivant, de nouveau mené un set à rien par l’Américain Sam Querrey, Tomic réagit avec classe pour s’en sortir en quatre manches. La suite on la connait. Alors, rendez-vous demain dimanche pour une nouvelle « night session » de folie face à la légende vivante du tennis Roger Federer. Chose rare, le public sera entièrement acquis à la cause de son adversaire du jour le nouveau chouchou des australiens. Le match diffusé à 11h du matin sur Eurosport n’est à manquer sous aucun prétexte. Avis aux amateurs… 
C’est à Solford, dans la banlieue proche de Manchester, que le petit Paul Aaron Scholes voit le jour le 16 Novembre 1976. Jugé trop petit et surtout trop asthmatique pour jouer au football, « Polo » fait pourtant brillamment ses classes à Oldham, une ville moyenne de 100 000 habitants située une dizaine de kilomètres au Nord-Est de Manchester. A 14 ans, l’adolescent rejoint le club mythique de Manchester United alors dirigé par Sir Alex Ferguson. Arrivé en 1986, l’écossais n’a toujours pas gagné de titre. Paul Scholes signe son premier contrat professionnel à 16 ans, en 1993, l’année du premier titre de Champion d’Angleterre de Sir Alex avec les Red Devils. Simple coïncidence ? Sans doute pas. Paul Scholes s’impose rapidement au milieu de terrain. Porté vers l’avant, il finit dès sa deuxième saison pro, meilleur buteur du club avec 14 buts, derrière un certain Eric Cantona. Avec son jeu fait de simplicité et d’efficacité, le petit rouquin d’1m70 devient vite le chouchou du Théâtre des Rêves. Old Trafford vibre au rythme des passes millimétrées de 60 mètres, des tacles rageurs et des buts d’anthologie du désormais célèbre numéro 18 de Manchester United. Après avoir remporté le titre de Champion d’Europe des moins de 18 ans en 1993, Paul Scholes connaît sa première sélection avec les A en mai 1997 face à l’Afrique du Sud. Il disputera les Coupes du Monde 1998 et 2002. Grâce à un doublé en match de barrage face à l’Ecosse, Scholes qualifie l’Angleterre pour l’Euro 2000. Après 66 matches et 14 buts en sélection, il tire sa révérence internationale après l’Euro 2004 en Grèce. La raison de cette retraite à seulement 30 ans, un placement sur le côté gauche qui ne lui permet pas de montrer l’étendue de son talent. Une erreur encore aujourd’hui reprochée au sélectionneur de l’époque Sven Goran Erikson. 
Paul Scholes prend sa retraite au soir de la défaite 3-1 de Manchester face à Barcelone en Ligue des Champions le 29 mai 2011. Une décision qui fera pleurer plus d’un fan des Red Devils. Il faut dire que 17 années passées au plus haut niveau, et ce dans le même club, cela marque les esprits. La légende de United effectuera même deux mois plus tard son jubilé lors d’une rencontre opposant les joueurs actuels de Manchester face à une sélection des New York Cosmos de son ami Eric Cantona. Pour la petite histoire, c'est « Polo » qui ouvre le score dans un match gagné 6-0 par les mancuniens. Retraité, Paul Scholes reste fidèle au club de son coeur Manchester en endossant un rôle d’entraineur, de mentor auprès des jeunes. Mais pas question pour autant pour se laisser aller, il garde la forme en s’entraînant régulièrement avec l’équipe réserve. L’équipe A vie elle une fin d’année mitigée. Les Red Devils s’imposent d’abord largement face à Wigan 5 buts à 0 le lendemain de Noël, avant de se faire surprendre quelques jours plus tard 3-2 par le dernier de la classe Blackburn. Dernier jour de l’année difficile pour le grand Manchester. Pas de répit après ce Boxing Day en demi-teinte, les Red Devils se déplaçaient le 4 janvier à St James Park pour y affronter le Newcastle des Cabaye, Ben arfa et autre Demba Ba. Ce dernier ouvre le score avant que l’ancien lillois n’inscrive un splendide coup-franc. Avec un but contre son camp à la dernière minute, Phil Jones clôture cette soirée cauchemardesque pour les hommes de Ferguson. Une défaite 3-0 lourde de conséquence puisque United se fait rejoindre par Tottenham à la deuxième place de la Premier League après 20 journées, trois points derrière le leader et ennemi Manchester City. Hasard du calendrier, les deux clubs de Manchester s’affrontent le dimanche 08 Janvier pour le troisième tour de la FA Cup. Pour le bonheur de tous et contre toute attente, le petit rouquin, tout de rouge vêtu, fait sa rentrée à la 61ème minute sous l’ovation des 47 726 spectateurs présents à l’Etihad Stadium. A 37 ans et 53 jours Paul Scholes est sorti de sa retraite pour offrir un jour de fête aux fans des Red Devils qui s’imposent 3-2 dans un derby explosif. Auteur d’une demi-heure de qualité, le désormais numéro 22 a rééquilibré une équipe de Manchester qui, comme par magie, a retrouvé son niveau. 
C’est tout ce dont dispose le Thunder d’Oklahoma. Un effectif de moins de 24 ans de moyenne d’âge. Une jeunesse en or à l’image de la superstar Kevin Durant et de l’athlétique meneur Russel Westbrook. Le cinq majeur d’OKC a bien belle allure si l’on ajoute le pivot Kendrick Perkins, le fabuleux contreur Espagnol Serge Ibaka et enfin l’arrière Suisse Thabo Sefolsha. Sans doute le meilleur cinq majeur de toute la NBA. Et que dire du banc du Thunder, avec en tête le gaucher barbu James Harden. L’arrière/ailier qui tourne à près de 18 points par match est un sérieux candidat au titre de meilleur sixième homme de la ligue. L’expérience de Nick Collison, l’adresse extérieure de Daequan Cook, la fougue du talentueux « rookie » Reggie Jackson et l’arrivée du meneur de poche bondissant Nate Robinson sont autant d’atouts à la disposition de Scott Brooks. Le meilleur coach NBA de l’année 2010 réussit un début de saison exceptionnel avec un bilan de 80% de victoires après 10 matches. Leader à l’Ouest, le Thunder vient de réaliser le premier back-to-back-to-back de cette saison NBA. 
La double confrontation face aux Houston Rockets et la réception des San Antonio Spurs étaient le copieux menu proposé à Kevin Durant & Co les 6, 7 et 8 Janvier dernier. Le premier match dans la Chesapeake Energy Arena ne fut qu’une formalité pour Oklahoma qui s’impose 109 à 94. Outre les 26 points de Durant et les 23 d’Harden on retiendra qu’aucun joueur n’a joué 30 minutes ou plus avec 9 joueurs autour des 20 minutes. Une gestion d’effectif qui pourrait bien s’avérer payante. A noter que traditionnellement dans les back-to-back-to-back, les coaches sacrifient un des trois matches, généralement le deuxième. Ce deuxième affrontement justement, une nouvelle fois face à Houston est beaucoup plus accroché. Scott Brooks aura cette fois bien besoin des 40 minutes de Westbrook et des 35 de Durant pour s’imposer de justesse 98-95. Les deux stars d’OKC compilent pas moins de 52 points à eux deux. Cette fois, quatre joueurs sont restés plus de 30 minutes sur le parquet. Un problème avant la réception des Spurs le lendemain ? Pas quand on possède une équipe de qualité jeune et athlétique. A l’instar de Miami à l’Est, les joueurs d’Oklahoma courent pendant 48 minutes épuisant leurs adversaires avec notamment les coast-coast du génial meneur Westbrook. Cette énergie a amplement suffi pour faire exploser une équipe de San Antonio vieillissante. En tête de près de 30 points dans le troisième quart, coach Brooks s’est même payé le luxe de faire reposer ses joueurs clés. 
2012 l’année du Heat ? 
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