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7 novembre 2011 1 07 /11 /novembre /2011 19:08

 

 

http://www.bultexmarathon.fr/img/illus-marathon-paris.pngA Paris, les gens ne courent pas seulement dans les couloirs de métro. Tout seul ou en groupe, le soir ou le matin, dans les rues, les parcs, les forêts ou les stades, plus ou moins vite, plus ou moins longtemps, les parisiens courent. Peu importe leur sexe ou leur âge, ils appartiennent tous à la communauté des « joggers ». Une communauté en plein essor qui échange à travers d’innombrables forums et blogs spécialisés. On y parle VMA - vitesse maximale aérobie -, FCM - fréquence cardiaque maximale - et autres termes spécifiques à la course de fond. Si vous êtes néo-parisien à la recherche d’endroits éclairés pour courir dans Paris « by night », soyez sans crainte, vous trouverez rapidement sur la toile des infos sur les meilleurs « spots » de la capitale. Des sites comme « open runner » vous permettront de tracer vos parcours sur Google Map. Vous arpenterez ensuite les jardins du Luxembourg, Bois de Boulogne, Parc Montsouris ou encore l’un des 32 stades municipaux de Paris.

Mais pourquoi Paris court-il ?

 

http://www.parismarathon.com/marathon/2006/images/home/visuel_marathon2006.jpg

Pour pratiquer de nombreux sports à Paris, toute une organisation est nécessaire. Vous voulez faire un tennis, il vous faut réserver un court une semaine à l’avance, trouver un créneau, un partenaire. Prévoir sans avoir d’imprévus. Pour la course à pied, pas besoin de licence ni même de réservation. Préparez une bouteille d’eau, mettez vos chaussures de « running », franchissez le seuil de votre appartement et vous voilà partis pour un petit footing dans les rues de Paris. Une liberté qui ne coûte rien, si ce n’est un peu de temps. Avides de compétition, vous pourrez participer à des courses presque tous les week-ends de l’année. Les principales sont Paris-Versailles, les 20 kilomètres de Paris, le marathon bien sûr, mais aussi le semi dont la 20ème édition se tiendra le 4 mars 2012. Ses organisateurs sont stupéfaits par l’engouement qui ne cesse de grandir au fil des ans. Les 30 000 places -de 32 à 45 euros- partiront comme des petits pains. Aujourd’hui, obtenir un dossard pour ces grands rendez-vous est également devenu une course. Beaucoup de postulants n’auront pas la chance d’y participer. Heureusement, il existe à Paris un tel panel de courses que tous les amateurs de course à pied y trouveront leur compte.

Un exemple parmi tant d’autres

 

http://a3.sphotos.ak.fbcdn.net/hphotos-ak-ash4/294638_10150310783813896_771198895_7974443_5571548_n.jpgCe dimanche 6 Novembre, le Stade Français organise les « Courses Natures ». Ouverte à tous, cette course propose aux plus vaillants un cross de 17km dans les travées du Bois de Boulogne. J’ai d’ailleurs rencontré Mickaël Desplanques, le vainqueur de l’édition 2010. Ce professeur de sport de 26 ans, originaire de Rouen, est arrivé dans la capitale il y a 4 ans. « Footeux » depuis toujours, il n’a pas retrouvé à Paris l’ambiance familiale des clubs provinciaux. Un collègue lui propose un jour de l’accompagner aux 20 kilomètres de Paris. Sans réel entraînement, Mickaël réalisera un plus qu’honorable 1h17min. Depuis ce jour, la course à pied fait partie de sa vie. Il court toute l’année deux à trois fois par semaines le long du canal Saint Martin. Il est de plus en plus souvent accompagné par Sarah, sa petite amie qui fut petit à petit « contaminée » par la course à pied. Habitué à finir meilleur amateur de chaque course, ce compétiteur est inscrit depuis peu dans un club en banlieue parisienne. Son but d’ici la fin de l’année : courir le 10 kilomètres en 31 minutes. « Si j’étais resté à Rouen, je serais encore sur les terrains de football, sans avoir participé à la moindre course à pied », me confie-t-il. Sa récompense s’il gagne dimanche, un bon de 100 euros dans la boutique spécialisée « Marathon ».

Pour le bonheur des vendeurs

 

http://www.boutiquemarathon.com/themes/marathon/img/img/logo.pngSitué dans le 17ème arrondissement, ce magasin crée il y a 32 ans fut le premier point de vente en France entièrement dédié à la course à pied. Sa responsable et ancienne marathonienne Raymonde Cornou m’accueille avec un grand sourire. Il y a de quoi, avec ses 20% de croissance et ses 20 000 paires de chaussures vendues par an, sa boutique ne désemplit pas. En moyenne, ses clients achètent, sur place ou sur internet, une paire de chaussure tous les 18 à 24 mois. Le budget moyen d’un coureur pour se chausser est de 120 euros, une chaussure qui pourra parcourir facilement 1500 kilomètres. Elle me confirme que la discipline tend à s’accessoiriser. Les GPS, cardio et autres compléments alimentaires représentent un tiers de ses ventes. Entre deux questions, Raymonde prend le temps de conseiller un client venu spécialement de Limoges pour renouveler son matériel en vue d’un prochain marathon. La gérante est fière du petit plus de la maison : « Chez nous, le client peut tester sa future paire de ‘ running ‘ sur les trottoirs aux alentours du magasin. C’est unique en France et beaucoup plus fiable que les traditionnels tapis roulants ». Elle ne souffre d’aucune concurrence, en réalité les clients souvent mal conseillés et déçus par les « Go Sport » ou « Décathlon » débarquent en masse chez elle en répétant : « j’ai mal aux pieds ». Chez « Marathon », la petite équipe de vendeurs prend le temps de choisir avec soin la paire de « running » adaptée aux spécificités de chaque client, qu’il soit débutant ou confirmé. Mal équipé, ce sport d’impact pourrait très vite s’avérer traumatisant pour vos muscles, tendons et articulations – contrairement au vélo ou à la natation-.

Quand on court un jour, on court toujours…

 

Au départ, le corps domine l’esprit. On se met courir pour garder la forme, pour perdre du poids. D’abord liées à la santé, les motivations se déplacent petit à petit vers la sphère de l’esprit, du mental. A Paris, les coureurs expérimentés foulent le bitume pour se divertir et relâcher la pression du boulot. Ils sont unanimes, cela procure un sentiment d’évasion indescriptible. Pour beaucoup de coureurs, notamment les femmes, cela permet d’oublier les petits soucis du quotidien. Quand on y a goûté, c’est difficile de s’en passer. La course à pied est une « drogue » que de plus en plus de parisiens consomment sans modération…

                                                                                                                                               F.P

 

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